Le choix d’un revêtement de sol en bois est une décision majeure pour l’esthétique et la durabilité d’un intérieur. Pourtant, la terminologie du parquet peut être source de confusion pour les non-initiés. Démêlons ensemble ce que sont le parquet massif et le parquet flottant (ou contrecollé) pour vous aider à faire le meilleur choix.
Qu’est-ce que le parquet flottant (ou contrecollé) ?
Le terme « parquet flottant » est souvent utilisé de manière abusive pour désigner le parquet contrecollé. En réalité, l’appellation « flottant » fait référence au mode de pose (une pose sans fixation au support), tandis que « contrecollé » désigne la structure du produit.
La structure du parquet contrecollé
Le parquet contrecollé est composé de plusieurs couches, d’où son nom.
- La couche d’usure (parement) : C’est la couche supérieure visible. Elle est en bois noble (chêne, hêtre, etc.) et son épaisseur, qui varie généralement de 2,5 mm à 6 mm, détermine la durée de vie du parquet et le nombre de ponçages possibles.
- L’âme centrale (support) : Cette couche est généralement faite de bois tendre ou d’un panneau de fibres de bois de haute densité (HDF). Elle assure la stabilité et la résistance du panneau.
- Le contrebalancement (contreparement) : Il s’agit d’une fine feuille de bois placée en dessous pour garantir l’équilibre et éviter la déformation du panneau.
Les avantages et inconvénients du parquet contrecollé
Le parquet contrecollé est généralement plus abordable et plus simple à poser que le parquet massif, notamment grâce au système de clipsage (pose flottante). Sa structure multicouche le rend plus stable face aux variations de température et d’humidité. Cependant, comme seule la couche d’usure est en bois noble, sa durée de vie est limitée par l’épaisseur de cette dernière, car il ne peut être poncé qu’un nombre restreint de fois.
Qu’est-ce que le parquet massif ?
Le parquet massif est le choix traditionnel et le plus noble. Il représente l’authenticité du bois dans sa forme la plus pure.
La structure du parquet massif
Le parquet massif est constitué d’une seule et unique pièce de bois sur toute son épaisseur. Ses lames sont généralement usinées avec des rainures et languettes pour un assemblage précis.
L’épaisseur des lames de parquet massif varie souvent de 10 mm à 23 mm. Les essences de bois utilisées sont les mêmes que pour le contrecollé (chêne, érable, etc.), mais l’intégralité de la lame est faite de ce bois.
Les avantages et inconvénients du parquet massif
L’avantage principal du parquet massif est sa longévité exceptionnelle. Étant du bois sur toute son épaisseur, il peut être poncé et rénové de nombreuses fois, lui permettant de traverser les décennies, voire les siècles. Il offre également une meilleure isolation phonique et thermique et apporte une valeur ajoutée indéniable à un bien immobilier.
Côté inconvénients, il est plus coûteux à l’achat et sa pose est plus technique (clouée sur lambourdes ou collée en plein). Il est également plus sensible aux variations d’humidité et de température, nécessitant un temps d’acclimatation plus long avant la pose.
Comment choisir entre parquet massif et parquet flottant ?
La décision dépend de plusieurs facteurs clés :
Quel est votre budget ?
Si votre budget est limité, le parquet contrecollé représente un excellent compromis entre esthétique du bois noble et coût maîtrisé. Le parquet massif est un investissement plus conséquent à long terme.
Quel est l’usage de la pièce ?
Pour les pièces à fort passage, le massif est souvent privilégié pour sa robustesse et sa capacité à être rénové. Pour une chambre d’amis ou un espace moins sollicité, un bon contrecollé peut suffire.
Souhaitez-vous une grande longévité ?
Si vous recherchez un sol qui durera des générations, le massif est la seule option. Sa capacité à être remis à neuf par ponçage est son atout majeur.
En résumé, le parquet massif est une lame pleine de bois, gage de noblesse et de durabilité (renouvelable à l’infini par ponçage), mais plus coûteux et technique à poser. Le parquet flottant (contrecollé) est une lame composite, plus abordable, facile à poser (mode « flottant »), mais avec une durée de vie limitée par l’épaisseur de sa couche d’usure.
Choisir le bon parquet revient à trouver le juste équilibre entre l’investissement initial, le mode de pose souhaité et la longévité attendue